La Fondation d’entreprise Hermès et les Magasins généraux présentent l’exposition «Formes du transfert» qui réunit les plasticiens ayant participé, entre 2010 et 2020, au programme de Résidences d’artistes au sein des manufactures de la maison Hermès…
De novembre 2018 à mars 2019, Emmanuel Régent s’est plongé dans l’atmosphère unique de la Cristallerie Saint-Louis, en Moselle, accompagné par Michel Blazy, son parrain. Il a travaillé sur deux projets qui ont nécessité de nombreuses expérimentations. L’un, la série Himmelsturz, en hommage aux ciels flamboyants de la Moselle, perpétue une série d’aquarelles initiées dans son atelier et a permis au hasard de s’immiscer dans l’intimité du four pour en sortir le mélange final des couleurs.
L’autre, Le Naufrage de l’Espérance, qui prend appui sur le célèbre tableau La Mer de glace peint par Caspar David Friedrich (1774-1840) en 1824, a été réalisé grâce à un processus de déconstruction numérique de l’œuvre permettant ensuite une interprétation en volume par l’artiste.
«J’aime l’opposition entre les deux projets, car Le Naufrage de l’Espérance est vraiment un projet pensé au millimètre près, tandis que les “ciels de Saint-Louis” sont livrés à l’aléatoire. Pour Le Naufrage de l’Espérance, je suis simplement parti du célèbre tableau La Mer de glace peint en 1824 par Caspar David Friedrich, pour lequel j’ai cherché à créer la profondeur des volumes de glace, en cristal. L’idée était de penser toute la troisième dimension d’un tableau avec l’aide des nouvelles technologies et d’expérimenter la façon dont l’outil informatique peut nous aider à accéder à cet espace “impossible” de la peinture. »