Emmanuel Régent construit une œuvre polymorphe. Dans ses dessins, volumes et peintures, il propose «des espaces de projections ouverts, des espaces de suppositions, de divagations, de dispersions…». Tout comme ses dessins davantage repérés, son travail de peinture questionne la disparition de la figure.
Il peint des séries de plantes (Diffenbachia 1998) ou de portraits qui se devinent entre les couches de couleurs monochromes (Portraits 2000/2006). Ses peintures plus récentes (Nébuleuses 2010) sont influencées par les rendus numériques des scanners, des vues spatiales et autres images issues des nouvelles technologies où la colorimétrie est une reconstitution, une interprétation à des fins utilitaire.
A travers une pratique « classique » de la peinture, il recouvre sa toile de strates successives de couleurs monochrome au rouleau, puis abrase la surface à la ponceuse pour faire apparaître la couleur au plus profond de l’oeuvre. Ainsi la peinture devient elle-même matière à sculpter.