26 février • 07 juin 2016
“Les dessins de Tudi Deligne ne renient pas l’influence des travaux de Öy-vind Fahlström eux aussi ancrés dans la bande dessinée. Il est également impressionné par « la capacité de Philip Guston à donner forme au chaos », il cherche comme lui le « type de frisson, de tremblement du c’est moi ? J’ai fait ça ? « Après une série de dessins de grand format, dont la forme ronde rappelle effectivement le mandala, qui puisent, en le déstructurant, dans l’univers de la littérature graphique, il est passé à un travail photographique. « Des instantanés », des images de l’instant (…). Tudi Deligne dessine, après une analyse poussée, ce que Francis Bacon entendait par « le cri plutôt que l’horreur ».
Ces images tirent leur assurance du rapport qu’elles entre-tiennent avec elles-mêmes : elles échappent au contrôle de la conscience qui les produit, et en même temps elles enferment celle-ci dans l’irrésistible processus de création des images (…).”
J. Emil Sennewald, critique d’art. Extrait de «Forme inconsciente” dans le catalogue du 55ème Salon de Montrouge, 2010