19 mai • 08 septembre 2017
La production de Stéphane Steiner se caractérise par son extrême diversité et s’exprime tant à travers la peinture que le dessin, la sculpture, la photographie, la vidéo, le collage et l’installation. Comme il le dit lui-même, « mon travail est un patchwork à tiroirs où le vieux côtoie le neuf et le futur ». Steiner puise à toutes les sources, celles du réel, vécu ou non, dont il extrait des éléments et celles de ses souvenirs, de sa culture, de l’actualité sous ses multiples aspects. Peintures sur toiles récupérées (Paysage hollandais) ou aluminium gravé (Ferdinando e Stefano al mare ; Van Gogh on acid), photographies de photomontages (Genetix), tirages numériques sur papier plastifié (Witche’s Valley Saloon), photographies de cyprès, de bars, invasion de fourmis dans une galerie d’art, encre de Chine sur Canson d’objets poilus ou de Donald, installations au sol figurant d’hypothétiques sites industriels (série des Sites entamée en 1992) composent les fragments d’une pratique délibérément plurielle et kaléidoscopique. « Je ne suis pas intéressé par les médiums pour ce qu’ils sont, ni par les œuvres en tant que résultats de pratiques autonomes du reste du monde ». Toute série s’apparente en quelque sorte à un work in progress, toujours en état de modification potentielle. Et s’il est un point commun entre chacune d’entre elles, il est à chercher dans le regard vif et direct que l’artiste porte sur le monde, dans ses détails parfois banals comme dans ses icônes.