Vidéaste, plasticien, performer, Lagalla, artiste aux pratiques hétéroclites utilise chacun des outils historiques et contemporains pour usiner le réel dont il extrait l’infime copeau opérant. D’une vanité purée donnant la réplique à l’autoportrait à l’oreille collée en passant par un futur qui n’est pas bien dessiné, voir les oeuvres de Lagalla nous donne à penser que Buster Keaton a du faire un séjour au bord de la méditerranée car son descendant s’est mis à la peinture. Militant du réel, Lagalla, nous fait, heureusement, le coup de neo réalisme et nous régale d’une création au ras du prosaïque. A PARIS, l’exposition sera Lo trionf de la pintura (The triumph of painting), suite de petits formats interrogeant la potentialité persistante de cette pratique séculaire. Les peintures de Lagalla désacralisent la Peinture autant qu’elles témoignent d’une culture et d’un amour pour le genre, dans la plus grande économie de moyens et la démultiplication du sens (Odile Biec). A Nice, pour Ô figure ! il proposera un accrochage polymorphe, interrogeant l’apparition et la disparition de la figure dans le cadre. Un vrai cinéma. Au MAMAC, Thierry Lagalla est invité à donner une conférence-performance dans laquelle l’histoire de l’art est réinterprétée à partir de son travail. Une démarche égotique qui n’a d’autre intention que de vous faire glisser sur des peaux de bananes. Et que le grand charafi vous accompagne !